vendredi 29 février 2008


C'est l'histoire d'une étoile, qui un soir tisse sa toile,
Pour chercher son mari, pour ne pas sombrer dans l'oubli.
Son oeuvre achevée, elle s'allonge, pieuvre au chevet, elle songe.
Ses rêves s'illuminent, point de trêve pour la mine:
Bien décidée à coucher ce que les dés vont lui dénicher.

Mais rien de bien ne vient.

Le trou, noir bien evidemment, tout doux, boire allègrement.
Se ressaisissant, l'étoile se rend à sa vocation première,
Allumer l'encens, le placer sur le poêle, attention, voilà la jeune première.
Briller, aussi fort que possible, espérer, que son trésor soit accessible.
Qu'est d'autre en moyen pour un amas de feu ?
Qu'est-il de si ancien ici bas dans le jeu amoureux ?

Las, rien n'y fait; ses effets de maintien n'ont grâce par là.

A bout de souffle, elle se penche, écoute, s'étouffe, brûle les planches.
Que voit-elle ?, ce n'est que moi, à un battement d'aile.
L'amour d'un firmament pour un petit bonhomme,
Sourd amant rêvant de piquer un somme,
Tout contre cette belle; l'histoire d'un rêveur éveillé,
Qui ne se montre superficiel, un soir d'une nuit d'été.

Et je m'assois ici en attendant, levant la tête vers mon étoile,
Moi aussi espérant, qu'un jour ptète je puisse lever le voile,
Rejoindre ma dulcinée, poindre au côté de son ardente beautée,
L'étendre dans mes bras et disperser mes cendres ici bas.

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