dimanche 30 mars 2008


Temps pourri, j'ai les dents qui grincent. L'humeur est maussade, la peur plus qu'une passade. Répétition de scenarii; je fatigue.

Le grondement d'un nuage qui se crève, la pluie tapant le pavé, un éclair scintille au loin. Des cris, des bruits de course. Un cheval tombe sur le flanc, la calèche se renverse et vomit ses passagers. Un commerçant claque les volets de sa boutique. L'eau s'écoule, liquide torrentiel, nettoyant la fange. Une porte de bar explose, un homme se relève, un autre fond sur lui une chaise à la main.

Un incendie éclate, une femme hurle par la fenêtre. Les passants s'immobilisent; son sort leur est égal, mais un incendie se propage ici plus vite qu'en pleine cambrousse. La pluie n'y fera rien. Les yeux se lèvent, craintif, les pleurs ne sont que détail balayé par l'intempérie. Une chaîne se créé, les sceaux d'eau vont et viennent. Les rats surgissent d'un caniveau.

A l'aube, il ne reste plus que fumée là où se dressait le pavé de maison. La vie a repris son cours depuis longtemps. Les nuages sont toujours là. Oppressants, bas.

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