vendredi 29 février 2008


C'est l'histoire d'une étoile, qui un soir tisse sa toile,
Pour chercher son mari, pour ne pas sombrer dans l'oubli.
Son oeuvre achevée, elle s'allonge, pieuvre au chevet, elle songe.
Ses rêves s'illuminent, point de trêve pour la mine:
Bien décidée à coucher ce que les dés vont lui dénicher.

Mais rien de bien ne vient.

Le trou, noir bien evidemment, tout doux, boire allègrement.
Se ressaisissant, l'étoile se rend à sa vocation première,
Allumer l'encens, le placer sur le poêle, attention, voilà la jeune première.
Briller, aussi fort que possible, espérer, que son trésor soit accessible.
Qu'est d'autre en moyen pour un amas de feu ?
Qu'est-il de si ancien ici bas dans le jeu amoureux ?

Las, rien n'y fait; ses effets de maintien n'ont grâce par là.

A bout de souffle, elle se penche, écoute, s'étouffe, brûle les planches.
Que voit-elle ?, ce n'est que moi, à un battement d'aile.
L'amour d'un firmament pour un petit bonhomme,
Sourd amant rêvant de piquer un somme,
Tout contre cette belle; l'histoire d'un rêveur éveillé,
Qui ne se montre superficiel, un soir d'une nuit d'été.

Et je m'assois ici en attendant, levant la tête vers mon étoile,
Moi aussi espérant, qu'un jour ptète je puisse lever le voile,
Rejoindre ma dulcinée, poindre au côté de son ardente beautée,
L'étendre dans mes bras et disperser mes cendres ici bas.

dimanche 24 février 2008



C'est mon amie, la vodka. Pas besoin d'en faire grand cas, je me laisse porter par l'humeur, étouffé par la chaleur ennivrée de moiteur. Tout est sombre, tout bouge. Ou est-ce moi ? Oh fidèle vodka, où es-tu ? Ici. Ou là ? Ne te cache pas.

Délire d'alcoolique, mon ami Tequila, migraine mécanique, c'est qui c'lui la ? Oh, oui. C'est Passoa; passons sur l'ambiance sauna et passion soupçon suçon de notre rencontre. Trop tonique. Heureusement arrive Gin. Bon vieux toujours au poste, prêt au casse, à remplir un fond de verre et claquer la portière, au Diable la misère !

I'm #1 so why try harder

dimanche 17 février 2008


Je l'aime ma couette. Plus sûrement que cette fille à couettes qui s'imagine chouette avec sa sucette, hochant la tête, cachant son regard derrière ces lunettes et sa silhouette sous cette soubrette. Elle est chaude, douce. La couette.

J'aime écouter la circulation. Au soir, quand je me glisse sous la couette, je ferme les yeux et imagine ces voitures défiler; accélérations, freinages, décélarations, carambolage; un battement de coeur que je saute, mon humeur qui faute. Un klaxon ! Qu'a bien pu produire cet excès ?

J'aime regarder les immeubles par ma fenêtre. Quel être se tapis derrière ces carreaux ? Je me sens explorateur, l'aventure à un jet de pierre. Qui sont ces gens que je ne connaitrais jamais ? Comment vivre au milieu de toute cette vie sans se sentir mourir ?

Je l'aime ma ville.

jeudi 14 février 2008

J'ai chaud. J'ouvre la fenêtre; il fait froid. J'ai déjà écrit cinq fois le mot froid. L'émoi du mois de février, le premier soleil qui me caresse le visage entre deux sourires à cette enfant qui pleure. Mais rassure-toi, c'est bientôt fini. Tout ira mieux demain, tu verras.


Chercher; parmis ces papiers; relever le nez; compter; déchiffrer cette migraine qui me gangraine; aimer cette haine; vendre ma laine, au plutôt me pendre enveloppé de ma peine; mourir; violemment.

Get rich or die trying.
Clic. Clic. Check.

Clic. Clic. DING.

Clic. Clic. Clic. Clic. Tchoup.

Clic. Clic. Clic. Tchoup.

Clic. Clic. DING.

Clic. Clic. Full house !

mercredi 13 février 2008



Un cendrier. Un téléphone portable éteint. Des écouteurs dont s'échappent une musique, s'acharnant sur les barreaux du haut parleur. Ce téléviseur qui abreuve mon inconscient d'images; l'ennuie qui s'immisce par l'interstice des commentaires de M6.

Trois mois de cours à rattraper, et mon attitude entre ces hésitations, une valentine à trouver pour demain. Demain c'est loin. Visée du jour, hier c'était bien. Un iPod se charge en une heure, la notice en indiquait trois. Je peux enfin dire "parfois", et non plus "des fois". I AM à fond sur les oreilles, à l'aise plus besoin d'oseille; une sale faute à l'écran, l'OM qui joue l'UEFA.

Demain c'est la Saint Valentin. Et l'autre qui est partie manger. Magali qui ne répond pas. Rebecca qui reste irresistiblement casée. Amandine plus amoureuse qu'une Juliette théâtrale, éperdue d'une mérue, ou bien serais-je tout simplement jaloux ?

Une note accrochée au tableau de liège, ma carte d'identitée retournée, l'emballage de l'iPod tout fier, pas encore tout à fait conscient de son destin à la fin toute proche. Un monde enchanté, mes désillusions hantant mon présent, mes préoccupations allant d'un sombre clair obscure à une fraîcheur étouffante, le simple plaisir de coucher des mots, sans but.