Un coup de regard circulaire, le chrono' prêt à bondir. Les pieds sur le rebord de l'étendue d'eau. Vérification des lunettes une dernière fois. Les respirations se font lourdes. Le bruit ambiant se fait peu à peu silence.
Prise de respiration ..
Départ.
Plongeon.
La sensation de l'eau coulant le long du corps, mais déjà il faut commencer à battre des bras et des jambes. Le rythme est entêtant. Bientôt, il faut relever la tête et reprendre sa respiration.
Est-ce que tout va bien ? Le monde n'a-t-il pas changé ? Je m'en assure. Je respire. J'y retourne.
Droite, gauche, droite, gauche. L'effort est surhumain, uniquement supportable par la pensée qu'une prochaine bouffée d'air viendra soulagé les poumons.
Enfin, revoila la surface. Pourquoi ne puis-je à nouveau prendre ma respiration ? L'air est vide, les lumières du toit recouvrant la piscine éteintes. Les entraineurs, le public, les juges ont disparu. Je n'arrive pas à respirer.
La tête s'enfonce, les membres continuent mécaniquement. La crampe menace. Je brise le cycle pour tenter à nouveau d'avaler une bouffée d'O², avec succès cette fois-ci. La course se poursuit et bientôt se termine.
Comment peut-on avoir confiance, quand on a vécu la peur du vide ?